JUSTICE/AFFAIRE BLA: début du procès de la gloire

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L’ancien directeur de cabinet de Ngwala premier sera devant les juges dans quelques heures selon son avocat Me Anges Kevin Nzigou pour le début du procès de la gloire

L’avocat parle d’autres faits qui sont reprochés à son client à part ceux pour lesquels il est en détention préventive depuis plusieurs mois à la prison centrale de Libreville

De façon officiel, Monsieur Allihanga est retenu pour des soupçons de détournements de fonds publics pendant qu’il travaillait à la présidence de la République en qualité de directeur de cabinet du DJIM.

 Selon son avocat, le procès qui devrait s’ouvrir cette semaine concernera « des chefs d’accusation qui n’ont rien à voir avec les faits pour lesquels il est actuellement en détention préventive ».

 À en croire Me Anges Kevin Nzigou, BLA passera à la barre pour des faits qu’il aurait, semble-t-il, commis avant sa mise en détention préventive.

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La fulgurante ascension politique de bla a été stoppée net début novembre quand, à la surprise générale, M. Laccruche, 39 ans, a été limogé du poste de directeur de cabinet du chef de l’Etat, qu’il occupait depuis plus de deux ans. Sa révocation a marqué le coup d’envoi d’une vague d’interpellations touchant plus de vingt de ses proches pour des faits présumés de détournements de fonds publics. M. Laccruche a finalement été interpellé un mardi 3 décembre 2019, au lendemain d’un remaniement qui a acté son éviction du gouvernement où il occupait encore la tête d’un ministère sans pouvoir.

Qui est vraiment Brice Laccruche Alihanga ?

 Teint pâle et cheveux bruns rejetés en arrière, il se présente comme un « enfant métis », fils d’une Française et d’un ingénieur du Haut-Ogooué (sud-est), quand la rumeur locale et une partie de l’opposition lui dénient toute origine africaine. Selon sa biographie, il a suivi toute sa scolarité à Libreville, avant d’entrer dans le privé. Il s’engage en politique relativement tard, devenant l’un des responsables les plus actifs de la jeunesse soutenant ngwala premier lors de la présidentielle de 2016. Un scrutin controversé, remporté finalement par son candidat.

Remarqué à cette occasion par la famille Bongo, Brice Laccruche est nommé par le chef de l’Etat, un an plus tard, en août 2017, chef de cabinet de la présidence. Le poste devient crucial en octobre 2018 : le président, au pouvoir depuis dix ans après avoir succédé à son père Omar des plateaux, resté quarante-deux années à la tête du Gabon, est alors considérablement affaibli par un accident vasculaire cérébral et disparaît de longs mois, en convalescence au Maroc puis s’affichant en public à de très rares occasions.

En quelques mois, M. Laccruche place ses proches à des postes clefs au sein du gouvernement au gré de nombreux remaniements, des administrations publiques, et jusqu’à la tête des services de sécurité et plusieurs caciques du régime sont évincés. 

« Lui-même ne sait pas l’infraction pour laquelle ils veulent le juger jeudi », a déclaré lors d’une conférence de presse mardi l’avocat Anges Kevin Nzigou en parlant de son client Brice Laccruche Alihanga qui doit comparaître ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Libreville

En effet, le bla avait été emprisonné à la maison d’arrêt de Libreville en décembre 2019 pour soupçon de détournements de deniers publics, concussion et blanchiment de capitaux. Mais pour son avocat qui dénonce une détention arbitraire, l’ancien bras droit du président Ali Bongo sera devant les juges ce jeudi, pour des « chefs d’accusation qui n’ont rien à voir avec les faits pour lesquels il est actuellement en détention préventive ». L’on en saura un peu plus ce 29 avril 2021 pendant le procès de la gloire qui alimente les commentaires au bled.

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