L’AJEV : Pour quel futur ?

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Que reste-t-il de l’AJEV ?

La vague bleue AJEV est elle toujours une machine politique d’exception ?

l’association des jeunes émergents volontaires qui, il y a encore quelques temps en arrière faisait une démonstration de force à tous les événements organisés par leurs leaders en arborant ostentatoirement leurs tee-shirts bleus, a comme d’un coup disparue. Et cela depuis que son président, Brice Laccruche Alihanga, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo et toutes les autres figures font l’objet d’arrestations massives, officiellement pour détournement de fonds publics.

Jamais une simple association, fut-elle des jeunes « émergents » n’aura autant secoué le pays au point de rallier à sa cause, des hauts cadres et de grandes personnalités qui ont été obligés à faire allégeance à son président, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga, un jeune de moins de 40 ans, mais qui a réussi à mettre au pas toute l’administration, toute la classe politique dirigeante et même certains opposants en quête de pitances, intérêts obligent.

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Selon certaines sources, l’homme a réussi à nommer, en deux ans seulement, près de mille personnes dans les administrations publiques et parapublique, tous membres de son association des jeunes émergents volontaires, la nébuleuse AJEV qui devient aujourd’hui une sorte de carcasse vidée de sa substance, après la série d’interpellations qui ont emporté toutes ses figures les plus remarquables.

Derrière les barreaux dans le cadre d’une « opération Scorpion » qui traque depuis quelques jours tous les voleurs d’argent public, l’homme est désormais esseulé, alors que sa fameuse vague bleue, tous ceux à qui il a donné une place au soleil semblent avoir pris le maquis. En juger par la discrétion qui règne depuis le 7 novembre dernier, date du début de la chute de l’AJEV et de sa descente aux enfers.

Et comme ce pillage du pays à grande échelle, s’il était avéré, ne visait essentiellement que l’affichage d’un luxe insolent, des dizaines de voitures de luxe coûtant des centaines de millions ont même été saisies et parquées à la DGR. Si leur culpabilité venait à être prouvée, il s’agirait là d’un scandale jamais égalé du magistère du président Ali Bongo, dont la confiance pour la promotion de la jeunesse aura été trahie aux yeux de tout un pays encore choqué et étourdi par un scandale aussi écœurant. Car les scandales au sommet de l’État, fabriqués ou justifiés, les Gabonais en auront malheureusement été servis ces derniers temps comme les épisodes d’une série à multiples rebondissements.

Avec la chute de Brice Laccruche Alihanga et tous les compères du butin en série, sous le principe de la présomption d’innocence, c’est aussi la fin d’une association sulfureuse qui disparaît aussi brusquement qu’elle avait surgi de nulle part, puisque « la vague bleue » qui arborait fièrement ses couleurs avec une ostentation déconcertante s’est dissipée dans la nature, tout le monde ou presque ayant pris les sentiers de la clandestinité.
C’est la fin d’une histoire.

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