DÉCÈS DE L’ANCIEN PREMIER MINISTRE Franck Emmanuel ISSOZET NGONDET

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Décédé le jeudi 11 juin 2020 après plusieurs fonctions ministérielles, il est nommé le 28 septembre 2016 Premier ministre du Gabon.

Jamais l’Ogooué-Ivindo n’avait auparavant fourni de Premier ministre.

 Emmanuel Issoze-Ngondet étais en effet originaire de cette province du Nord-Est, l’une des plus déshéritées du pays, où Ali Bongo Ondimba a remporté plus de 70% des suffrages selon les résultats officiels des élections de l’an 2016 toujours très contestés par l’opposition gabonaise .

Au lendemain de l’investiture d’Ali Bongo Ondimba, dont la réélection fut et reste toujours contestée par l’opposition, Emmanuel Issoze-Ngondet a été nommé un mercredi 28 septembre Premier ministre en remplacement de Daniel Ona Ondo.

Emmanuel Issoze-Ngondet a fait ses classes dans la diplomatie. 

Diplômé de l’École nationale d’administration (ENA) selon sa biographie officielle, l’homme a progressivement gravi les échelons.

Le diplomate a commencé sa carrière au ministère des Affaires étrangères, où il fut amené à travailler sous la tutelle de Jean Ping, ancien chef de la diplomatie gabonaise sous Omar Bongo.

Emmanuel Issoze-Ngondet fut d’abord nommé ambassadeur en Corée du Sud de 2000 à 2006 avant de partir pour Addis-Abeba, un poste stratégique puisque la capitale éthiopienne abrite aussi le siège de l’Union africaine. En 2008, Libreville l’envoie à New York, où il devient le représentant du Gabon auprès des Nations unies.

C’est d’ailleurs depuis la tribune de l’ONU qu’Emmanuel Issoze-Ngondet a défendu la réélection d’Ali Bongo face aux nombreux doutes émis par la communauté internationale, montrant une fois de plus son investissement en faveur du président sortant. Samedi 24 septembre, il avait invité la communauté internationale à soutenir la proposition d’Ali Bongo « à la réconciliation et à l’unité ». Un appel tièdement accueilli le lendemain par Ban Ki-moon, qui « s’est félicité de l’appel à un dialogue national » tout en appelant à « la libération des personnes détenues de façon arbitraire ».

Rupture avec « la loi non écrite » 

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« C’est un homme réputé discret qui quitte le monde des vivants .

Un profil de technocrate mais un véritable homme politique : il s’est beaucoup investi dans sa province natale pendant la campagne de 2016 ».

Après l’interpellation à Paris de Maixent Accrombessi et la sortie de Manuel Valls, qui avait affirmé que le chef de l’État gabonais n’avait pas été élu « comme on l’entend », Ngoyo moussavou et issozet avaient travaillé ensemble pour déminer plusieurs crises entre Paris et Libreville.

L’ascension d’Emmanuel Issoze-Ngondet semblait toute tracée. Un an avant l’élection, l’ancien chef de la diplomatie gabonaise, qui avait auparavant enchaîné les portefeuilles de l’Énergie, des Relations avec le Parlement et du Budget, avait été promu en septembre 2015 au rang de ministre d’État.

Une nomination qui semble confirmer la rupture d’Ali Bongo avec la « loi non écrite » promue par Omar Bongo, selon laquelle la primature devait revenir à un Fang originaire de l’Estuaire.

homme d’état

Issoze Ngondet a fait son entrée au gouvernement en 2009 en tant que ministre de l’Énergie. Il y gère par la suite différents portefeuilles (Relations avec le Parlement, Budget, Fonction publique, Affaires étrangères) jusqu’à sa nomination, le 28 septembre 2016, au poste de Premier ministre. Il perdra ce poste le 12 janvier 2019, remplacé par le Premier ministre actuel, Julien Nkoghe Bekale.

Réélu député de Makokou en octobre 2018, le défunt avait refusé le poste de Médiateur de la République qui lui avait échu après sa sortie du gouvernement.

Hospitalisé depuis le jeudi 21 mai dernier pour une crise d’asthme, Mr Franck Emmanuel Issoze Ngondet, 59 ans, est décédé ce jeudi 11 juin 2020 a Libreville.

une source familiale a bel et bien confirmé cette triste nouvelle à la rédaction de mapane infos .

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