Climat politique au Gabon : Mille questions et aucune réponse pour l’instant .

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Le pourrissement ?

Depuis quelques jours le Gabon est plongé dans un climat sociopolitique morose. Préavis de grève et enlèvement d’enfants et démission de Julien NKOGHE BEKALE sont les mots les plus utilisés dans le vocabulaire locale depuis le début du mois de janvier 2020.

Hasard de calendrier ou simple coïncidence circonstancielle ?

Au moment où le scorpion mord dans tous les sens et même dans les milieux les moins suspects , la tentative d’obscurcissemenent du ciel gabonais a plongé le pays dans une pénombre qui brouille toutes les pistes et freinera efficacement l’action judiciaire. A qui profite le crime quand on sait que finalement ce fléau d’enlèvement d’enfants semble être un scénario pensé et imaginé dans un laboratoire de réflexion stratégique.

Pour mille cas d’enlèvements signalés sur le territoire , une seul photo, un nom, Rinaldi abagha de bitam. Aucune plainte déposée , seule une procédure légalement en cours pour investigation et un seul procureur saisie , celui du Woleu-Ntem.

A ce niveau des questions font surface, où sont les nombreuses familles inquiètes depuis le début de ce phénomène ? Quelles sont les identités des enfants enlevés ? Combien d’enfants ne répondent-ils plus a l’appel au sein de leurs établissements scolaires ? Où sont les photos des enfants disparus et depuis sans nouvelles ? Autant de questions qui intriguent et rendent suspect ce phénomène qui tend a s’intensifier dangereusement sous le regard d’un gouvernement qui préfère ignorer la gangrène afin de calmer l’opinion.

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Un bilan lourd en quelques jours

Mais hélas , la loi du talion prônée par certaines personnes aux ambitions obscures via les réseaux sociaux fait déjà couler énormément de sang dans nos rues et endeuille de nombreuses familles. Le bilan s’alourdit depuis le début de cette psychose , des innocents tués , des commerces fermés et une perturbation du calendrier scolaire réelle.

Front social en ébullition

Ajouté à cela, les grèves des syndicats semblent se concentrer à la même période ce qui ne facilite pas la tâche au gouvernement, donnant l’impression d’une parfaite synchronisation des événements.
Conséquences, les appels à la démission du premier ministre et de son gouvernement se multiplient sur la toile et même les guides spirituels demandent la tête de Julien NKOGHE BEKALE. Visiblement pris au piège dans une espèce d’engrenage qui ne dit pas son nom, le premier ministre semble dépassé par tous ces événements qui viennent assombrir l’éclat de son passage à la primature.

Et les populations dans tout ça ?

C’est dans ce climat social et tristement gangrené par toutes ces manifestations que les populations sont plongées dans la confusion totale. Le bras de fer visible entre les syndicats et le gouvernement est là et les semeurs de psychoses poussent le vice, tapis dans l’ombre pour des objectifs inavoués .

A qui profite le crime ? Qui a intérêt à ce que les gabonais se fâchent au point de s’entretuer ?

Notre curiosité est liée au fait que ces événements interviennent comme pour freiner l’élan du très célèbre scorpion, du nom de l’opération anti corruption, toujours en cours dans notre pays mais qui semble ne plus intéresser personne au regard de l’actualité brûlante. Les dégâts en vies humaines sont réels, les commanditaires toujours introuvables, le gouvernement a indiqué qu’il était mobilisé pour rendre la justice au nom du peuple gabonais. Nous attendons les conclusions d’une semaine de folie dans notre pays, pour que chacun soit fixé sur qui a fait quoi dans cette affaire.

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