Pourquoi les coups d’état militaires en Afrique ? (Par Mamadou Lamine Diallo)
Au Gabon, un général de la galaxie Bongo, patron de la garde présidentielle, a décidé d’arrêter l’élection présidentielle gagnée par l’opposition démocratique amenée par l’économiste Ondo Ossa et de prendre la tête du pays par la force armée.
Ce n’est pas surprenant ; la famille Bongo est bien installée dans l’économie du pays basée sur les ressources naturelles du pétrole, du manganèse et du bois. Quitte à écarter Ali Bongo et couper quelques branches trop corrompues en attendant de les réhabiliter dans les pays amis ou voisins, il faut à tout prix garder la mainmise de la Famille Bongo élargie.
Le clan Nguema remplace le clan Bongo dans la gouvernance du patriarche Omar Bongo soutenue par la France. C’est du pareil au même.
La règle en pays francophone, c’est une gouvernance de type familial lorsque le pays s’engage dans l’exploitation à grande échelle de ressources pétrolières ou gazières. Au Niger, j’avais prévu le coup d’état. En effet, le dirigeant prétendu de Gauche Issoufou organisait la mainmise de sa famille sur le pétrole du Niger. Il a pensé que Bazoum pouvait être son Medvedev. Celui-ci a commencé à prendre ses distances ; le clash était inévitable. La garde présidentielle, toujours à l’affût, prend le pouvoir et son chef voudra appliquer la règle de la gouvernance familiale et trouvera des appuis chez les puissances mondiales.