ECHO DES RÉSEAUX SOCIAUX : dépénalisation de l’homosexualité et analyse du vote .
POURQUOI CERTAINS DÉPUTÉS ONT FAIT LE CHOIX DE L’ABSTENTION ?
la loi portant règlement de l’Assemblée Nationale prévoit 3 possibilités de vote. Au vu des réactions observées sur ce débat il me semble qu’il y’a confusion entre l’abstention au sens classique du terme qui consiste pour l’électeur inscrit sur la liste électorale à ne pas prendre par au scrutin.
La mise en perspective de cette forme d’abstention permet de ressortir des indications sur le taux de participation à une élection. Dans le cas qui nous intéresse, il faut comprendre que l’abstention est, au même titre que le vote « Pour » et le vote » Contre » considérée comme une option du panel de choix laissé au député.
C’est pourquoi lors du vote mardi dernier, du Code pénal, vous avez observé que les voix des députés abstentionnistes ont été comptabilisées comme suffrages exprimés.
Autrement dit dans le cas de figure où le vote abstentionniste est élevé, un texte peut-être remis en discussion. Car la loi est faite pour les hommes elle doit donc être légitime. A titre d’exemple, l’esclavage et plus tard la ségrégation raciale exercée par des peuples sur d’autres peuples pendant plus de 400 ans étaient des systèmes d’organisation codifiés par des lois.
Mais ces lois étaient t-elles légitimes? L’histoire de la lutte pour la reconnaissance des droits civiques aux États-Unis et plus près de nous en Afrique du Sud montre bien que la source première du droit c’est la légitimité. Autrement dit, si une loi est injuste, le cadre légal qu’elle génère sera considéré comme oppressif par ceux qui en subissent les effets. C’est pourquoi le législateur gabonais a souhaité integrer l’abstention dans le mode de votation à l’Assemblée nationale.
De ce fait, lorsque certains députés, dans le contexte d’influence instauré au sein des groupes parlementaires , ont choisi la voie de l’abstention lors du vote du Code pénal, ils l’ont fait délibérément. Cette attitude ne doit pas être interprétée comme l’expression d’une forme d’indécision mais plutôt comme la volonté de mettre en lumière la question de la nécessaire légitimité que doit revêtir la loi majeure qu’est le Code pénal, texte essentiel pour l’administration de la.
justice au Gabon.