Différend territorial entre le Gabon et la Guinée Équatoriale : Le défi complexe de la défense de l’intégrité nationale pour le dirigeant de la transition
L’île de Mbanié, au cœur d’un conflit frontalier persistant
Mbanié, une petite île de 20 hectares, est située dans les eaux territoriales gabonaises, à une dizaine de kilomètres des côtes de la province de l’Estuaire. Depuis 1972, cette île abrite un détachement permanent de gendarmes gabonais, témoignant de la souveraineté du Gabon sur ce territoire. Cependant, cette souveraineté est contestée par l’État voisin de la Guinée Équatoriale, qui revendique également la propriété de cette île ainsi que de deux îles voisines, Cocotiers et Conga.
Les origines de ce différend remontent à 1972, lorsque la Guinée Équatoriale a pour la première fois revendiqué sa souveraineté sur l’île de Mbanié. Bien qu’un traité signé en 1974 entre le Gabon et la Guinée Équatoriale semble avoir mis fin à cette revendication, le différend a refait surface au début des années 1990. Selon une opinion répandue, l’intérêt de la Guinée Équatoriale pour ces îles serait lié aux gisements de pétrole potentiellement présents dans les eaux environnantes, sur lesquelles les deux pays ont attribué des permis pétroliers.
Malgré les efforts de médiation de l’ONU engagés en 2003, le différend n’a pas été résolu et les deux parties semblent déterminées à le soumettre à une instance juridictionnelle internationale. C’est ainsi qu’en mars 2021, le Gabon et la Guinée Équatoriale ont entamé une procédure devant la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye.
La bataille juridique à la Cour Internationale de Justice
Depuis le début de la semaine, le Gabon et la Guinée Équatoriale s’affrontent devant la Cour Internationale de Justice de La Haye, dans le but de résoudre ce litige qui les oppose depuis plus de cinq décennies. Les plaidoiries des deux parties ont mis en avant des arguments contradictoires.
Le Gabon a notamment défendu l’existence d’une convention signée en 1974 dans la ville de Bata, par laquelle la Guinée Équatoriale aurait reconnu que les îles de Mbanié, Cocotier et Conga appartenaient au Gabon. Bien que Libreville n’ait pu produire que la copie conforme de ce document et non l’original, les représentants gabonais ont insisté sur la validité de cet accord. Selon eux, conformément à une pratique fréquente à l’époque, le président Omar Bongo avait fait adresser une ampliation du texte de la convention à l’ambassadeur de France à Libreville.
De son côté, la Guinée Équatoriale a fermement contesté l’existence de cette convention, affirmant que les trois îles étaient tombées dans son escarcelle à l’indépendance, ayant été annexées sans résistance par le colon espagnol il y a près de deux siècles.
Le rôle déterminant de Madame Marie-Madeleine Mborantsuo
3e Aspect : Lorsqu’on est à la tête d’un État, certaines décisions à prendre peuvent s’avérer particulièrement difficiles. Le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema a dû faire face à ce défi dans le cadre du différend territorial avec la Guinée Équatoriale. En effet, la désignation de Madame Marie-Madeleine Mborantsuo, une personnalité controversée aux yeux de certains, pour représenter le Gabon dans ce dossier a pu soulever des interrogations au sein de la population.
Cependant, comme tout chef d’État soucieux de l’intérêt supérieur de la nation, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema a dû faire preuve de clairvoyance et de courage politique. Malgré les réticences potentielles de la population, il a choisi de maintenir Madame Mborantsuo à la tête de la délégation gabonaise. Cette décision s’explique par le fait qu’elle maîtrise parfaitement le dossier, ayant déjà conduit les précédentes négociations face à la Guinée Équatoriale.
Bien que certains puissent critiquer le rôle joué par Madame Mborantsuo dans la validation des élections du régime précédent, le Président Oligui Nguema a estimé que son expertise et sa connaissance approfondie du dossier étaient des atouts indispensables pour défendre efficacement les intérêts du Gabon devant la Cour Internationale de Justice. Confronté à ce dilemme, le dirigeant a dû faire preuve de discernement et de fermeté, conscient que la sauvegarde de l’intégrité territoriale de son pays était en jeu.
5e Conseil : Dans une telle situation, la communication du dirigeant envers son peuple revêt une importance cruciale. Lorsque des décisions difficiles doivent être prises, il est essentiel que le Président de la Transition informe et explique clairement les raisons qui l’ont guidé. Comme le souligne la Parole de Dieu, « un peuple sans vision périra » (Proverbes 29:18). En informant et en impliquant ses concitoyens, le dirigeant peut dissiper les doutes et les interprétations erronées, tout en maintenant la confiance et la cohésion nationale, si nécessaires pour relever ces défis complexes.
Le Seigneur nous enseigne également que « la communication bienveillante nourrit l’âme » (Proverbes 16:24). En communiquant de manière transparente et empathique, le président de la transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema pourra rallier son peuple autour de l’objectif supérieur de la défense de l’intégrité territoriale du Gabon. C’est dans cette voie que le dirigeant trouvera la force et la légitimité pour prendre des décisions difficiles, mais nécessaires, pour l’avenir de la nation.