Vers un Gabon nouveau avec des institutions fortes et des dirigeants intègres
Alors que le Gabon s’apprête à adopter une nouvelle constitution, l’enjeu majeur sera d’avoir des hommes et des femmes à la hauteur pour gérer ces institutions de manière efficace et dans l’intérêt du peuple. Car c’est bien là le but ultime d’une constitution : définir clairement les pouvoirs et les contre-pouvoirs afin de garantir un équilibre et une bonne gouvernance.
Par le passé, le Gabon a malheureusement connu des dérives où le pouvoir exécutif avait une mainmise excessive sur les autres pouvoirs. Le président et son gouvernement pouvaient ainsi faire adopter des lois allant à l’encontre des intérêts du peuple, sans que le Parlement ou la justice ne puissent véritablement s’y opposer. Un tel déséquilibre des pouvoirs a conduit à de nombreuses dérives et à un manque de redevabilité des dirigeants.
Avec cette nouvelle constitution, l’objectif est de mettre fin à ces pratiques en instaurant un véritable système de checks and balances. Le pouvoir législatif aura un rôle de contrôle et de contre-pouvoir face à l’exécutif. Le pouvoir judiciaire sera également indépendant et pourra sanctionner les éventuels abus de pouvoir. Chaque institution aura un rôle bien défini, avec des prérogatives et des limites clairement établies.
Mais pour que ce système fonctionne, il faudra des femmes et des hommes à la tête de ces institutions qui soient à la hauteur. Des dirigeants intègres, animés par l’amour de leur pays et le service du peuple, et non par des intérêts personnels ou partisans. Des personnes qui auront à cœur de faire respecter la Constitution et les lois, sans se laisser influencer par le pouvoir exécutif.
Car une constitution, aussi bien écrite soit-elle, ne vaut rien si elle n’est pas appliquée correctement par des responsables à l’intégrité morale irréprochable. Ce sont eux qui devront donner vie à ces institutions, les rendre fortes et crédibles aux yeux des citoyens. Des hommes et des femmes qui sauront se positionner en remparts face aux dérives potentielles du pouvoir en place.
C’est un défi majeur pour le Gabon que de se doter de tels dirigeants. Ceux qui occuperont ces postes clés devront avoir conscience qu’ils sont là pour servir le peuple, et non pour s’enrichir ou asseoir leur pouvoir personnel. Ils devront faire preuve de sagesse, d’indépendance d’esprit et d’un sens aigu de l’intérêt général.
Car c’est à ce prix que le Gabon pourra véritablement se reconstruire sur des bases saines, en s’appuyant sur des institutions fortes et crédibles. Des institutions qui seront les garantes des libertés et des droits de chacun, et qui veilleront à une gestion transparente et responsable des affaires publiques. C’est l’enjeu de cette nouvelle constitution, et c’est le défi que devront relever les futurs dirigeants du pays.
Amos MINTSA
Coordinateur Général du Réseau AsCom