Élections aux États-Unis: Kamala Harris accepte l’investiture démocrate avec un message d’unité

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Soulagement des démocrates

L’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris a formellement accepté jeudi 23 août l’investiture des démocrates lors de la clôture de la convention du parti, à Chicago. Elle devient désormais la candidate démocrate officielle pour l’élection présidentielle du 5 novembre aux États-Unis, désignée pour affronter l’ancien président Donald Trump dans la course.

Candidate du peuple américain

Dans un discours d’une quarantaine de minutes plein d’autorité, souvent solennel, parfois enflammé, Kamala Harris a promis de « tracer un nouveau chemin ». Comme d’habitude, elle est arrivée au son de la chanson de Beyoncé, « Freedom » (Liberté). La démocrate a parlé de son parcours, de son enfance, de ses parents, de son père jamaïcain et surtout de sa mère, venue d’Inde pour poursuivre son rêve d’être chercheuse et de l’exemple qu’elle lui a montré. Elle a expliqué son éducation dans des quartiers ouvriers, au milieu de gens à la peau brune, qui lui a donné le goût de défendre les gens, comme sa meilleure amie agressée sexuellement, en devenant procureure.

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Elle se présente donc comme la candidate du peuple, de ceux au milieu desquels elle a grandi. Un parcours et une volonté qui l’oppose clairement à Donald Trump, présenté comme un candidat qui ne s’engage que pour lui-même et ceux qui lui prêtent allégeance, qui ont perdu la tête au sujet du droit de procréation. Elle ne cesse défendre le droit à l’accès à l’avortement, depuis que ce dernier a été invalidé au plan national par la Cour suprême, promettant une fois de plus de le rétablir si le congrès vote un texte en ce sens.

« Je serai une présidente qui nous unit autour de nos plus grandes ambitions. Une présidente qui dirige et qui écoute, qui est réaliste, pragmatique et pleine de bon sens. Une présidente qui se bat toujours pour le peuple américain », promet la démocrate.

L’« auto-détermination » aux Palestiniens

Mais Kamala Harris ne s’est pas cantonnée aux questions intérieures. Tout en continuant à pilonner Donald Trump, elle promet de tenir tête aux dictateurs de Russie, d’Iran, de Corée du Nord ou de Chine. Dans une pique à son concurrent, elle a promis de ne pas devenir « ami-ami » de dictateurs et a assuré également les alliés des États-Unis du soutien indéfectible de son pays si elle devient commandant en chef.

Elle n’esquive pas la question qui pèse depuis dix mois sur l’administration, et promet de s’engager fortement en faveur du droit d’Israël à se défendre face au mouvement palestinien Hamas et aux menaces extérieures. Elle explique aussi qu’avec Joe Biden, elle fait tout pour que le massacre s’arrête et qu’elle s’engagera à l’avenir pour les aspirations du peuple palestinien à la sécurité et à son « auto-détermination ». Et elle termine en clamant que, comme le lui a appris sa mère, avec cette élection, les États-Unis doivent montrer à eux-mêmes et au reste du monde, qui ils sont vraiment. 

Après avoir conclu, sous la traditionnelle avalanche de ballons aux couleurs de l’Amérique, elle est restée longtemps sur scène, à savourer l’exaltation des représentants de son parti, rejointe par son mari Doug Emhoff ainsi que par son colistier Tim Walz et des membres de leurs familles respectives.

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