Étudiants gabonais à l’étranger : Quand les bourses de l’ANBG font défaut

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Constat 1 : Les étudiants « prêts » avant le départ : Certains étudiants gabonais font tous les préparatifs nécessaires avant de partir étudier à l’étranger, comptant sur la prise en charge de l’État à travers l’ANBG. Ils intègrent de prestigieuses écoles, où les frais de scolarité et de logement sont censés être couverts par leur bourse. Cependant, ces étudiants font régulièrement face à des retards de paiement de leur bourse et des établissements, les mettant dans des situations précaires.

Faute de réception à temps de leur allocation, ces jeunes se retrouvent menacés d’expulsion de leur logement ou de non-inscription dans leurs écoles. Certains en viennent même à se demander si leur pays ne les a pas simplement « oubliés ». Pire, pour subvenir à leurs besoins, d’autres se voient contraints de se lancer dans des « petits métiers » peu compatibles avec leurs études, compromettant ainsi leur avenir.

Constat 2 : Les étudiants « méritants » privés de doctorat : D’autres étudiants gabonais, envoyés à l’étranger par l’État, se sont brillamment illustrés dans leurs études, allant jusqu’au Master 2 sans jamais redoubler. Remplis d’espoir de poursuivre jusqu’au doctorat, leur rêve est cependant brisé lorsque l’ANBG leur annonce la suppression de leur bourse à l’issue du Master 2.

Ces jeunes, qui ont fait la fierté de leur pays par leurs résultats académiques, ne comprennent pas pourquoi on les prive ainsi de l’opportunité d’atteindre le plus haut niveau d’études. Cela semble paradoxal quand on sait que le Gabon a justement besoin de cadres compétents, formés jusqu’au doctorat, pour assurer son développement.

Constat 3 : Les étudiants « non boursiers » méritants : Certains étudiants gabonais n’ont pas pu obtenir de bourse initialement, mais leurs parents se sont sacrifiés pour les envoyer étudier à l’étranger. Une fois sur place, ces jeunes ont fait leurs preuves en travaillant avec assiduité et en obtenant de très bons résultats.

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Plutôt que de les abandonner à leur sort, l’État devrait saisir cette opportunité pour les prendre en charge, reconnaissant ainsi leurs efforts et leur potentiel. Après tout, ces étudiants ont démontré leurs capacités, malgré l’absence initiale de bourse. Ils méritent désormais le soutien de leur pays pour poursuivre leur formation.

Propositions pour l’ANBG : Face à ces situations, l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) doit impérativement revoir ses procédures afin de garantir le versement régulier des bourses aux étudiants. Le retard de paiement ne doit plus être une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leur tête, les exposant à des risques d’expulsion et de déscolarisation.

De plus, l’ANBG doit encourager les étudiants méritants à poursuivre leurs études jusqu’au doctorat, plutôt que de les décourager. Ces jeunes, qui ont fait honneur à leur pays, devraient être soutenus dans leur ambition de se hisser au plus haut niveau académique.

Enfin, l’État gabonais, à travers l’ANBG, devrait accorder une attention particulière aux étudiants qui ont réussi à s’imposer à l’étranger sans bourse initiale. Leur détermination et leurs résultats méritent d’être récompensés par un soutien financier, afin de leur permettre de poursuivre sereinement leurs études.

La Parole de Dieu pour la jeunesse : « Que nul ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, par ta parole, ta conduite, ta charité, ta foi, ta pureté. » (1 Timothée 4:12)

Ce verset biblique rappelle l’importance de valoriser et d’encourager la jeunesse, car elle représente l’avenir d’une nation. Les étudiants gabonais à l’étranger, malgré les défis qu’ils affrontent, incarnent cette jeunesse pleine de promesses. Il est du devoir de l’État de les soutenir et de leur offrir les meilleures conditions pour s’épanouir et devenir des modèles pour leur pays.

Amos MINTSA
Coordinateur Général du Réseau AsCom

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