Iran: deuxième exécution, sur fond de troubles et de manifestations

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Depuis le début des manifestations à la suite de la mort de Mahsa Amini, une deuxième personne a été exécutée en Iran ce lundi. Majid Reza Rahnavard a été condamné pour le meurtre de deux membres du personnel de sécurité dans la ville de Mashhad, dans le nord-est du pays, en novembre.

Majid Reza Rahnavard a été pendu en public dans sa ville natale de Mashhad aux aurores, lundi, pour « moharebeh » (guerre contre Dieu), a annoncé l’agence de presse Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire.

Majid Reza Rahnavard a été accusé d’avoir poignardé à mort deux membres du personnel de sécurité, Hossein Zeinalzadeh et Danial Rezazadeh, dans la ville de Mashhad le 17 novembre.

Il a également été accusé d’avoir blessé quatre membres des forces de sécurité avant de fuir les lieux, selon la même source.

L’incident est survenu après que des manifestants ont appelé les commerçants de la rue Har Ameli à baisser leurs volets en réponse à un appel de protestation de trois jours pour marquer le troisième anniversaire des troubles de novembre 2019.

Des images de vidéosurveillance diffusées par la police après l’incident ont montré un homme armé d’un couteau poignardant l’un d’eux avant de frapper l’autre au milieu d’une violente bagarre.

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L’accusé a été arrêté par les forces de l’ordre deux jours plus tard alors qu’il tentait de fuir le pays

Le 24 novembre, Rahnavard a été condamné à la peine capitale pour « avoir fait la guerre à Dieu », ce qui est couramment utilisé en Iran depuis la révolution de 1979.

Il s’agit de la deuxième exécution liée à des manifestations nationales en moins d’une semaine. Les manifestations ont été déclenchées par la mort de la jeune femme Mahsa Amini à la suite de sa garde à vue à la police des mœurs à la mi-septembre.

Jeudi dernier, l’Iran a exécuté Mohsen Shikari pour avoir « menacé des citoyens avec une arme blanche et blessé un agent de sécurité » lors de manifestations dans le quartier de Sattar Khan, à l’ouest de Téhéran.

Shikari a été condamné à la peine de mort le 20 novembre par un tribunal de la capitale iranienne pour « troubles à l’ordre social et à la sécurité ».

L’exécution a été largement condamnée par de nombreux pays occidentaux ainsi que par l’ONU.

« Les exécutions à la suite de procès inéquitables constituent une privation arbitraire de la vie », selon un communiqué d’experts de l’ONU, exhortant l’Iran à établir un moratoire sur les exécutions « en vue d’abolir la peine de mort ».

Au moins 11 condamnations à mort ont été prononcées jusqu’à présent dans le cadre des troubles qui durent depuis des mois et qui, selon les autorités, font l’objet d’un appel devant le tribunal suprême avant d’être exécutées.

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