DEPENALISATION DE L’HOMOSEXUALITE AU GABON : aux sénateurs le dernier mot ?

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Les députés gabonais ont voté, mardi soir 23 juin, la dépénalisation des rapports homosexuels, annulant un amendement du Code pénal voté un an plus tôt qui condamnait l’homosexualité comme une « atteinte aux mœurs ».

Contrairement à de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, qui interdisent ou répriment les rapports homosexuels, aucune loi au Gabon ne mentionnait explicitement l’homosexualité avant qu’un amendement au Code pénal ne soit voté par le Sénat en juillet 2019, interdisant les « relations sexuelles entre personnes de même sexe ».

C’est une victoire pour les partisans de la dépénalisation de l’homosexualité, au premier rang desquels milite la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba.

Mardi soir, « 48 députés ont voté pour la dépénalisation, 24 contre, et 25 se sont abstenus ».Le vote par l’Assemblée gabonaise d’une loi dépénalisant l’homosexualité, si elle est une victoire pour les initiateurs du texte, n’est encore qu’une étape.

Le texte devra en effet être adopté au Sénat, et les débats s’annoncent encore rude.

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Cette proposition de loi était portée par le premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, présent lors des débats.

Auditionné par les sénateurs à qui il a soumis, jeudi 25 juin, son projet de réforme du Code pénal, le Premier ministre a choisi de ne pas évoquer dans son exposé des motifs le sujet qui fâche : la dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaise. Un «oubli» qui lui a été reproché par les élus et sur lequel il a bien fini par être interrogé.

les élus n’ont pas manqué de lui rappeler qu’il s’agissait du sujet qui divise l’opinion depuis quelques jours et sur lequel il convient de s’attarder plus que sur d’autres articles contenus dans le nouveau Code pénal en projet.

Comme devant les députés à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a donc mis en avant ses convictions religieuses, mais également sa volonté de voir les mentalités évoluer dans le pays, y compris sur le sujet de l’homosexualité.

Il est en effet question d’une responsabilité particulièrement lourde qui pèse sur les épaules des sénateurs de la majorité a commencer par le premier d’entre eux, Lucie Milebou-Aubusson, le président de la Haute-chambre vers qui tous les regards sont désormais tournés au Gabon comme à l’extérieur.

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